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Dysmorphophobie

 

La dysmorphophobie est un trouble de l'image de soi, de relation à son propre corps. En cela, cette maladie présente une parenté avec l'anorexie.
Il s'agit fondamentalement d'une pathologie mentale caractérisée par une angoisse - pouvant aller jusqu'à la phobie - associée à une déformation corporelle réelle ou supposée (on parle de dysmorphie).
Du complexe banal, mais psychologiquement envahissant, à la névrose obsessionnelle, cette maladie peut entraîner des phénomènes de désocialisation.
Dans quelques cas rares, la dysmorphophobie peut présenter une symptomatologie délirante, marquée par des délires paranoïaques apparaissant sur des terrains psychotiques et névrotiques sévères.


Les premiers symptômes de dysmorphophobie apparaissent dès l'adolescence et concernent essentiellement les filles.
Fort heureusement, il ne s'agit, dans la très grande majorité des cas, que de simples complexes qui disparaissent avec la découverte de la sexualité.
La métamorphose du corps des adolescents entraîne en effet souvent des troubles relationnels avec un corps qui n'a plus grand-chose à voir avec ce qu'il était 2 ou 3 ans auparavant.
Le plus souvent, ces difficultés à se construire et accepter l'image de son corps sont légères, passagères et s'effacent avec la maturité grandissante de l'individu.
Mais parfois, les difficultés de représentation et d'acceptation de son propre corps vont en s'accentuant. Il faut alors suspecter une dysmorphophobie.


Chez la femme, toutes les régions du corps peuvent être la cible de ce syndrome obsessionnel : les jambes, les yeux, le visage, les seins, la peau...
Chez l'homme, les zones corporelles faisant l'objet de dysmorphophobie sont en revanche bien plus restreintes : le sexe (trop petit...) et la musculature (trop frêle...).
Les symptômes de cette maladie mentale vont de la volonté de cacher par tous les moyens les zones de son corps, objets de toutes les angoisses, à la peur panique de voir son image (miroirs, photographies, vidéos privées...), en passant par l'obsession de l'évaluation et de la comparaison de son corps avec ceux des autres.
Dans ce cas, le dysmorphophobe ne pense, ne parle et ne vit que pour et à travers cette zone de son corps sujette de toutes ses attentions.
Dans ses variantes sévères, la dysmorphophobie peut entraîner des phobies sociales qui marginalisent la vie affective, sexuelle et même professionnelle du patient.
Ces cas limites donnent lieu à des hospitalisations prolongées en milieu psychiatrique.



30/12/2010
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